Entretien avec Pascale PUJOL, membre du jury 2016

Pascale PUJOL en tant que romancière et nouvelliste, avez-vous comme votre confrère Olivier MAULIN "horreur des prix" tout en étant ravie et flattée de participer au jury du Prix de la nouvelle humoristique 2016

Les concours sont une bonne manière de se placer dans une dynamique d’écriture, de se confronter au jugement d’un jury, en tout cas au début. Pour autant, il faut être lucide sur ce que l’on peut en attendre en tant qu’auteur : de la contrainte, du plaisir, de l’émulation, peut-être une rencontre intéressante, mais pas une quelconque consécration, même si l’on fait partie du podium ! Un prix peut quand même encourager au tout début, parce que les auteurs non publiés ont besoin de faire lire leurs textes en dehors d’un cercle amical et familial qui est souvent louangeur.   Quant à faire partie du jury, c’est aussi un vrai plaisir, celui de découvrir des textes et d’échanger avec les autres jurés sur ce que nous réunit tous, avec des modalités différentes : l’amour des mots.  

 

Si vous deviez écrire une nouvelle humoristique pour notre concours,  que choisiriez-vous comme star préférée pour traverser les siècles et se retrouver au XVIIIème ?

Je ne suis pas certaine d’avoir une star préférée… mais ce qui est sûr, c’est que je lui concocterais des situations bien féroces, un déphasage total. La consigne de cette édition me parait très riche et propice à des nouvelles humoristiques.  

 

Vous consacrez trois nouvelles au personnage de Léonard dans Fragments d'un texto amoureux, votre recueil  paru en 2014 aux Editions Quadrature. Pensez-vous qu'un personnage caractérisé voire atypique est une bonne piste pour écrire une nouvelle humoristique réussie ?

Je ne pense pas qu’il y ait de recette… Un personnage décalé va se prêter au jeu de l’humour, mais ce n’est pas indispensable. Un personnage plus banal ou à contre-emploi qui suscite le rire sans que l’on s’y attente, c’est aussi une très bonne piste. Il ne faut pas toujours montrer du doigt, mais beaucoup suggérer, prendre à contrepied.  

 

Votre roman "Petits plats de résistance" va bientôt paraître au Dilettante. Pourquoi avoir choisi l'humour pour ce premier roman ?

Je n’ai pas vraiment choisi, l’histoire et le registre se sont imposés à moi ! Après un recueil de nouvelles qui jouait beaucoup sur l’émotion, la mélancolie, les ambiances intimistes, j’avais envie de brasser de nombreux personnages hauts en couleurs et de faire rire mon lecteur. Et je me suis prise à mon propre jeu puisque j’ai beaucoup ri moi-même en écrivant. Le verdict des lecteurs, c’est pour la rentrée.  

 

Pour cette édition, les nouvelles reçues vous les préféreriez à l'humour léger, noir, profond ou les trois à la fois ? 

Les trois, pourquoi pas… j’ai surtout envie d’être surprise ! C’est l’un des meilleurs ressorts de l’humour à mon avis.

 

Propos recueillis par l'association Libres Plumes

 

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