Les lauréats du Prix de la Nouvelle humoristique

de 2015 à ce jour...


Les lauréats du Prix de la Nouvelle humoristique 2017

Julius Nicoladec

auteur de Quand je serai petit, 1e prix

Né à Reims, Julius Nicoladec y a « enseigné » la philosophie dans une de ses vies antérieures. Activité donquichottesque s’il en est. Ayant fini par atteindre la date de péremption, il entreprit de raconter ses histoires d’une autre manière. Changement de style, mais toujours le même étonnement devant un monde étrange peuplé d’êtres aux comportements inattendus. Il publie ses petites nouvelles de ci de là, en France et au Québec, dans quelques revues ainsi que dans des recueils collectifs. La liste de ses méfaits peut être consultée sur son site, nicoladec.fr. Désormais installé dans le centre de la France, outre quelques activités culturelles, il y soigne à titre strictement privé piments et cactus, activité tout de même suspecte et révélatrice.

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L'interview de Corine TARGOSZ.

Auteure lauréate du 2e Prix 2016

 

En 2016, pour la deuxième édition du Prix de la Nouvelle humoristique présidée par Romain PUÉRTOLAS, Corinne TARGOSZ participait avec "Comment ça va pas la tête !". Le jury conquis par les talents commerciaux d'un Stéphane Bern propulsé trois siècles en arrière lui décerna le deuxième prix.  Elle revient sur sa participation mais aussi sur ce qui l'a incitée à continuer l'aventure après la remise des prix en répondant présente à nos sollicitations. 

 

Corinne TARGOSZ, votre nouvelle "Comment ça va pas la tête" a été désignée finaliste puis lauréate du Prix de la Nouvelle humoristique 2016 présidé par Romain Puértolas. Vous êtes venue à la remise des prix en mars 2016. Qu'avez-vous retenu de cette journée au salon du livre de Méry-sur-Oise et de la remise des prix ?

C’était une formidable journée pleine d’émotions. Le cadre déjà est hors du commun ! C’est quand même ultra chic de se faire primer dans un château. Mon mari, qui était finaliste l’année dernière faisait des dédicaces du recueil du Canapé sur l’Oise. C’était émouvant de le voir s’atteler à cette tâche. On se soutient et on se challenge dans l’écriture, ce qui rend les concours encore plus palpitants et cette année c’était ma revanche, depuis il boude. Enfin le salon du livre est très intéressant. C’est enrichissant de rencontrer les auteurs et de se rendre compte qu’ils sont comme nous finalement (sauf qu’ils ont écrit un livre et qu’ils ont tout plein de talent). Concernant la remise des prix, j’ai tout particulièrement apprécié le rendez-vous des finalistes en présence du jury. Chacun devait expliquer pourquoi il avait choisi son personnage et si la rédaction avait été difficile. C’était très intéressant de voir comment d’autres avait appréhendé le thème et de découvrir leurs personnages, parfois étonnants. C’était un vrai moment privilégié, en petit comité, riche d’enseignement et de bonne humeur. Et le summum c’est quand on reçoit des compliments d’auteurs reconnus et qu’ils nous incitent à persévérer. C’est plus fort que tout et pour la peine je n’ai pas les mots pour décrire ce que j’ai ressenti à ce moment-là.  

 

À Libres Plumes, nous sollicitons les auteurs lauréats de notre Prix pour participer de différentes façons à la réalisation du prix de l'année suivante. Nous vous avons proposé d'intégrer le comité de présélection. Vous avez accepté et nous vous en remercions. Qu'est-ce qui vous a donné envie de lire les 102 nouvelles reçues ? 

Je trouvais intéressant de me mettre de l’autre côté de la page et de me rendre compte, en tant qu’auteur de nouvelles, ce qu’un lecteur pouvait ressentir. Je suis certaine que cette expérience me permettra de m’améliorer par la suite dans la rédaction d’autres nouvelles. Enfin j’ai surtout accepté car il s’agissait de ce concours précisément et parce qu’il est humoristique. C’est nettement plus enthousiasmant à mon goût de lire des nouvelles drôles et enlevées que noires et angoissantes, surtout quand il y en a autant ! Je tiens à mes nuits paisibles.

 

Vous avez reçu le recueil Votre star préférée se réveille au XVIIIème siècle dans lequel figure votre nouvelle lauréate. Comment avez-vous vécu ce moment ?

C’est très émouvant de recevoir la concrétisation de son travail. A mes yeux l’écriture est avant tout liée au papier, et cela même à l’ère du numérique. J’ai une fierté certaine d’offrir ce recueil à ma famille et mes amis, sentiment que je n’aurais sûrement pas eu aussi fort s’il n’avait été que numérique. Lire son nom au dos d’un livre ça n’est pas rien ! Maintenant j’espère de tout cœur que Stéphane Bern aura l’esprit très ouvert si jamais il le lit un jour.

 

Vous envoyez une nouvelle en 2015, vous participez en lisant le cru reçu en 2016. Au printemps, vous avez même distribué les tracts de l'appel à textes pour le prix 2017 dans votre région. Grâce à vous et à d'autres auteurs, bénévoles et amis de Libres Plumes, ce sont 102 nouvelles reçues. Qu'est-ce qui vous a incité à accepter de nous aider pour la diffusion de cet appel à textes ?

J• Je trouve votre initiative vraiment motivante. Selon moi, il n’y a jamais assez de rire et d’humour autour de nous. Pour avoir déjà participé à d’autres concours de nouvelles et lu les gagnants, à chaque fois c’était noir à tendance lugubre. Cela peut bien sûr être poignant, mais j’ai parfois l’impression que c’est trop : suicides, accidents, morts, maladies, addictions… Certes cela fait partie de la vie, mais fort heureusement le bonheur, la gaité et le rire aussi. Alors pour une fois qu’un concours de nouvelle s’attèle à nous faire rire, il mérite d’être plébiscité et soutenu. . 

 

Un sourire sur vos lèvres sera-t-il suffisant ou faudra-t-il d'autres ingrédients pour sélectionner la dizaine de nouvelles qui sera envoyée pour lecture au jury final ?

Comme je l’ai dit, j’ai accepté de faire partie de ce jury car ce sont des nouvelles humoristiques, donc je m’attends avant tout à sourire et même plus. Après je suis peut-être scolaire, mais respecter le sujet me semble également une évidence. Enfin ce sont des nouvelles, donc j’attends d’être surprise par la chute. Ces 3 éléments sont pour moi véritablement essentiels. Pour ceux qui n’y répondraient pas, qu’ils se rassurent, je suis corruptible en Rochers Suchard. 

 

C'est une idée. Seulement si on partage ! Merci Corinne d'avoir répondu à nos questions et à très bientôt de découvrir votre sélection des nouvelles les plus amusantes. 

 

Vous souhaitez en savoir plus sur Corinne TARGOSZ ? Visitez son site Internet.

 

 

Propos recueillis par Libres Plumes

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Lauréate 2016, Yolaine Dippenweiler revient sur son 1e Prix de la Nouvelle humoristique

Le 13 mars 2016, Yolaine Dippenweiler recevait le 1e prix de la Nouvelle humoristique francophone 2016 décerné par Romain Puértolas accompagné d'autres auteurs.

Dans un interview, elle revient sur cette journée de découverte, d'attente et de joie mais aussi sur ce qui l'a incité à participer en 2015 pour le prix 2016.


Yolaine DIPPENWEILER, votre nouvelle "Les révoltés du Bounty sans Marlon Brando et avec Suri Cruise, fille (unique) de Tom Cruise" est la grande lauréate du Prix 2016 de la Nouvelle humoristique francophone décerné le 13 mars 2016. Qu'avez-vous ressenti à l'annonce de cette distinction et surtout qu'avez-vous pensé de ce concours, du thème et de la remise des prix au château de Méry-sur-Oise ? 

Au début je n’y croyais pas. Quand mon texte a été lu à haute voix, je n’y croyais toujours pas, ma sœur me disait : « ils ne le liraient pas à haute voix si c’était le texte le plus nul qu’ils aient reçu, ils n’ont pas que ça à faire ! » C’est seulement au moment de l’annonce officielle que j’ai compris ! J’ai vraiment passé une très bonne journée dans un cadre superbe et le prix a été la cerise sur le « château » ! 

 

Quel a été le déclencheur de votre inspiration pour cette nouvelle qui vient d'être publiée dans le recueil préfacé par Romain PUÉRTOLAS, Votre star préférée se réveille au XVIIIe siècle ?  

Je voulais quelque chose d’un peu original. Je ne maîtrise pas assez l’histoire de France au XVIIIe, du coup la Révolution ne me tentait pas trop ; par contre je suis passionnée par la mutinerie du Bounty, et je me suis dit que j’aimerais essayer de ré-écrire cette « histoire ». Et que pourrait-il arriver de pire sur un bateau de la marine anglaise du 18ème rongé par le scorbut et l’illettrisme que d’y lâcher une gamine américaine un peu snob (mais attachante). En semant la zizanie grâce à des quiproquos, elle devient la cause même de la mutinerie.

 

En tant que lauréate vous siégerez à côté de Jean-Louis FOURNIER et des autres éminents écrivains du jury lors des délibérations de mars 2017. Comment imaginez-vous ce moment ? 

J’imagine que chacun défendra son petit chouchou et que cela va donner un joyeux tintamarre, mais il faudra bien qu’on se décide sur un(e) ou une gagnant(e) ! Mais je soutiendrai mon préféré bec et ongles, il/elle peut d’ores et déjà compter  là-dessus !

 

Le thème de cette année "Dans la vie, il y a deux périodes : la première on attend les catastrophes, la seconde, elles arrivent. " vous inspire quoi ? 

C’est une citation qui ouvre sur plein de possibilités. Qu’est-ce que c’est exactement, une catastrophe ? Parfois de toutes petites choses peuvent avoir des conséquences désastreuses mais surtout ce qui m’intrigue c’est qu’on puisse « attendre » une catastrophe … (et non pas « s’y attendre »). C’est qu’on est tellement loufoque et bizarre qu’on « attend » une catastrophe comme d’autres attendent un miracle… Il y a matière à faire quelque chose de bien barré !

 

Pour séduire et faire rire le jury, suite à votre expérience, que conseilleriez-vous aux auteurs participants à l'édition 2017

Je pense qu’il faut avoir une approche un peu originale, décalée, inattendue. En tout cas, moi c’est ce que j’aimerais trouver dans un texte ! Qu’on m’embarque dans un monde complètement déjanté. Et bien sûr, que ce soit drôle…

 

Propos recueillis par Libres Plumes

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Les lauréats du Prix international de la Nouvelle humoristique francophone 2016

Le dimanche 13 mars 2016 ont été décernés les trois prix de la Nouvelle humoristique francophone. 

  • 1er Prix : Les Révoltés du Bounty sans Marlon Brando et avec Suri Cruise, fille (unique) de Tom Cruise par Yolaine DIPPENWEILLER (en photo),
  • 2ème Prix : Comment ça va pas la tête ! par Corinne TARGOSZ, 
  • 3ème Prix : Zlatan 1er par Anthony FAURE.

Bravo à eux et merci à tous les participants. 

Le prix de la Nouvelle humoristique continue en 2017. Renseignez-vous ici. 

Entretien avec Marie LAUZERAL, lauréate du Prix de la Nouvelle humoristique francophone 2015

Marie Lauzeral, votre nouvelle Last days before the death of art est la grande lauréate du 1er Prix de la Nouvelle humoristique francophone décerné le 8 mars 2015. Qu'avez-vous ressenti à l'annonce du palmarès et surtout qu'avez-vous pensé de ce concours, du thème "Un canapé sur l'Oise" et de la remise des prix au château de Méry-sur-Oise ?

J'ai adoré ce moment. Et ce petit suspense. J'ai ressenti de la fierté à l'annonce de ce palmarès, je n'ai pas peur de le dire. J'étais aussi très heureuse de faire la connaissance de Philippe Jaenada dont j'avais beaucoup aimé Le Chameau sauvage et de Franz Bartelt dont je n'avais rien lu, mais qui m'a fait un retour très détaillé sur ma nouvelle. Avoir l'avis d'un Jury de professionnels de la littérature n'est pas rien ! Et puis l'ambiance était chaleureuse, à l'image de l'initiatrice du concours et du président du Jury... Je trouve l'idée de ce prix international de la nouvelle humoristique absolument excellente et réjouissante. Et je souhaiterais vraiment qu'il rencontre un succès grandissant.

Pour ce qui est du thème 2015  "Un canapé sur l'Oise", j'ai commencé par me dire qu'il était pour le moins inédit et loufoque évidemment. En fait je continue à me demander comment il vous est venu....


Last days before the death of art éditée dans le recueil trimestriel SHORT ! (n°12) en mai dernier par notre partenaire Short Édition puis dans Un canapé sur l'Oise, préfacé par Philippe Jaenada (en version numérique) remporte un vif succès malgré un thème assez absurde. Quel a été le déclencheur de votre inspiration ? 

Le déclencheur de mon inspiration a été le thème imposé, tout simplement. J'ai essayé de mettre en scène ma propre réaction. Le personnage au début dit : "c'est bizarre comme idée", parce que c'est exactement ce que je me suis dit. Et l'autre répond: "J'y peux rien un concours c'est un concours". Et c'est aussi ce que je me suis répondu.  La nouvelle débute de façon auto référentielle, comme pour signifier au lecteur: "c'est loufoque mais que voulez-vous que j'y fasse?". Placer la situation dans le cadre d'un concours était pour moi le seul déclencheur  capable de rendre hommage à la fantaisie du thème. Après, qui dit "canapé", dit "IKEA" (enfin, pour beaucoup de gens, non? Et Romain PUÉRTOLAS ne pourra pas me contredire là-dessus!) La nouvelle se poursuit avec une satire de l'art conceptuel, parce que je réfléchis souvent à la démarche de certains artistes dont les œuvres se définissent moins par elles-mêmes que par la glose prétentieuse qui en est faite. Ce sujet m'intéresse depuis longtemps et je me repose la question à chaque fois que j'ai l'occasion d'être confrontée à une oeuvre déconcertante. Certaines œuvres sont convaincantes malgré tout parce qu'elles provoquent une émotion sincère et immédiate, d'autres me laissent plus circonspecte, voire agacée.

 

En tant que lauréate vous siégerez au côté de Romain Puértolas et des autres écrivains du jury lors des délibérations de mars 2016. Comment imaginez-vous ce moment ?

J'aime beaucoup rencontrer des auteurs d'une manière générale. J'aime lire, j'aime écrire, et converser avec des gens qui partagent ces mêmes passions est évidemment un grand plaisir. D'autant que nous travaillons la plupart du temps en solitaires. Et j'ai peu d'occasions telles que celle-là. Le succès récent de Romain Puértolas pose la question des attentes du public d'aujourd'hui. Son fakir est un "feel good book" qui, de surcroît, pose des questions graves sur la mondialisation et les flux migratoires. Je pense qu'une catégorie nombreuse de lecteurs veut cela : être divertie tout en étant interpellée sur des sujets plus graves.  Je souhaite que nous ayons des échanges intéressants sur des nouvelles qui seront à la fois rigolotes et substantielles.

 

Le thème de cette année "Votre star préférée se réveille au 18ème siècle" vous inspire quoi ?

Le voyage dans le temps est un ressort comique assez classique, moins inattendu que celui de l'année passée, mais très efficace et attractif. Je me souviens avoir bien ri en regardant Hibernatus avec Louis de Funès. Là encore, au-delà du comique de situation et des quiproquo qui en résulteront forcément, l'enjeu est, à mon avis, d'arriver à dire quelque chose de notre époque, de ses aberrations et de ses paradoxes, et aussi pourquoi pas de ce qui traverse les âges, qui relève de l'intemporel. J'aurais eu un mal fou à décider qui est ma star préférée en tout cas! Je pense que j'en aurais envoyé plusieurs juste pour arriver à me décider...

 

Pour faire rire le jury, que conseilleriez-vous aux auteurs participants à l'édition 2016 ? 

Il n'y a pas de recette. Il faut surprendre, se trouver là où l'on ne vous attend pas, se démarquer en prenant le contrepied des attentes. Mais une fois qu'on a dit cela, on n'a pas beaucoup fait avancer les choses.  Je conseillerais par exemple de se poser la question de la relation que l'on entretient avec une star: quelqu'un d'inaccessible et d'idéalisé, et de se demander si on a envie de la faire chuter de son piédestal à la faveur de ce voyage dans le temps ou bien au contraire de la laisser tranquillement traverser les âges sans heurts. Et puis il y a l'écriture, le style, qui est primordial. Là encore, déjouer les attentes, créer la surprise, innover quoi ! Il faut en tout cas "tester" l'efficacité des procédés comiques en faisant lire sa nouvelle à plusieurs personnes, pas trop complaisantes, avant de l'envoyer. Si ces personnes rient, c'est que c'est drôle. Et sinon, il faut remettre son ouvrage sur le métier. C'est du boulot de faire rire...

 

Propos recueillis par Libres Plumes

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