L'interview de Corine TARGOSZ.

Auteure lauréate du 2e Prix 2016

 

En 2016, pour la deuxième édition du Prix de la Nouvelle humoristique présidée par Romain PUÉRTOLAS, Corinne TARGOSZ participait avec "Comment ça va pas la tête !". Le jury conquis par les talents commerciaux d'un Stéphane Bern propulsé trois siècles en arrière lui décerna le deuxième prix.  Elle revient sur sa participation mais aussi sur ce qui l'a incitée à continuer l'aventure après la remise des prix en répondant présente à nos sollicitations. 

 

Corinne TARGOSZ, votre nouvelle "Comment ça va pas la tête" a été désignée finaliste puis lauréate du Prix de la Nouvelle humoristique 2016 présidé par Romain Puértolas. Vous êtes venue à la remise des prix en mars 2016. Qu'avez-vous retenu de cette journée au salon du livre de Méry-sur-Oise et de la remise des prix ?

C’était une formidable journée pleine d’émotions. Le cadre déjà est hors du commun ! C’est quand même ultra chic de se faire primer dans un château. Mon mari, qui était finaliste l’année dernière faisait des dédicaces du recueil du Canapé sur l’Oise. C’était émouvant de le voir s’atteler à cette tâche. On se soutient et on se challenge dans l’écriture, ce qui rend les concours encore plus palpitants et cette année c’était ma revanche, depuis il boude. Enfin le salon du livre est très intéressant. C’est enrichissant de rencontrer les auteurs et de se rendre compte qu’ils sont comme nous finalement (sauf qu’ils ont écrit un livre et qu’ils ont tout plein de talent). Concernant la remise des prix, j’ai tout particulièrement apprécié le rendez-vous des finalistes en présence du jury. Chacun devait expliquer pourquoi il avait choisi son personnage et si la rédaction avait été difficile. C’était très intéressant de voir comment d’autres avait appréhendé le thème et de découvrir leurs personnages, parfois étonnants. C’était un vrai moment privilégié, en petit comité, riche d’enseignement et de bonne humeur. Et le summum c’est quand on reçoit des compliments d’auteurs reconnus et qu’ils nous incitent à persévérer. C’est plus fort que tout et pour la peine je n’ai pas les mots pour décrire ce que j’ai ressenti à ce moment-là.  

 

À Libres Plumes, nous sollicitons les auteurs lauréats de notre Prix pour participer de différentes façons à la réalisation du prix de l'année suivante. Nous vous avons proposé d'intégrer le comité de présélection. Vous avez accepté et nous vous en remercions. Qu'est-ce qui vous a donné envie de lire les 102 nouvelles reçues ? 

Je trouvais intéressant de me mettre de l’autre côté de la page et de me rendre compte, en tant qu’auteur de nouvelles, ce qu’un lecteur pouvait ressentir. Je suis certaine que cette expérience me permettra de m’améliorer par la suite dans la rédaction d’autres nouvelles. Enfin j’ai surtout accepté car il s’agissait de ce concours précisément et parce qu’il est humoristique. C’est nettement plus enthousiasmant à mon goût de lire des nouvelles drôles et enlevées que noires et angoissantes, surtout quand il y en a autant ! Je tiens à mes nuits paisibles.

 

Vous avez reçu le recueil Votre star préférée se réveille au XVIIIème siècle dans lequel figure votre nouvelle lauréate. Comment avez-vous vécu ce moment ?

C’est très émouvant de recevoir la concrétisation de son travail. A mes yeux l’écriture est avant tout liée au papier, et cela même à l’ère du numérique. J’ai une fierté certaine d’offrir ce recueil à ma famille et mes amis, sentiment que je n’aurais sûrement pas eu aussi fort s’il n’avait été que numérique. Lire son nom au dos d’un livre ça n’est pas rien ! Maintenant j’espère de tout cœur que Stéphane Bern aura l’esprit très ouvert si jamais il le lit un jour.

 

Vous envoyez une nouvelle en 2015, vous participez en lisant le cru reçu en 2016. Au printemps, vous avez même distribué les tracts de l'appel à textes pour le prix 2017 dans votre région. Grâce à vous et à d'autres auteurs, bénévoles et amis de Libres Plumes, ce sont 102 nouvelles reçues. Qu'est-ce qui vous a incité à accepter de nous aider pour la diffusion de cet appel à textes ?

J• Je trouve votre initiative vraiment motivante. Selon moi, il n’y a jamais assez de rire et d’humour autour de nous. Pour avoir déjà participé à d’autres concours de nouvelles et lu les gagnants, à chaque fois c’était noir à tendance lugubre. Cela peut bien sûr être poignant, mais j’ai parfois l’impression que c’est trop : suicides, accidents, morts, maladies, addictions… Certes cela fait partie de la vie, mais fort heureusement le bonheur, la gaité et le rire aussi. Alors pour une fois qu’un concours de nouvelle s’attèle à nous faire rire, il mérite d’être plébiscité et soutenu. . 

 

Un sourire sur vos lèvres sera-t-il suffisant ou faudra-t-il d'autres ingrédients pour sélectionner la dizaine de nouvelles qui sera envoyée pour lecture au jury final ?

Comme je l’ai dit, j’ai accepté de faire partie de ce jury car ce sont des nouvelles humoristiques, donc je m’attends avant tout à sourire et même plus. Après je suis peut-être scolaire, mais respecter le sujet me semble également une évidence. Enfin ce sont des nouvelles, donc j’attends d’être surprise par la chute. Ces 3 éléments sont pour moi véritablement essentiels. Pour ceux qui n’y répondraient pas, qu’ils se rassurent, je suis corruptible en Rochers Suchard. 

 

C'est une idée. Seulement si on partage ! Merci Corinne d'avoir répondu à nos questions et à très bientôt de découvrir votre sélection des nouvelles les plus amusantes. 

 

Vous souhaitez en savoir plus sur Corinne TARGOSZ ? Visitez son site Internet.

 

 

Propos recueillis par Libres Plumes