Entretiens avec Céline SANTRAN, membre du jury 2016

Céline Santran, vous renouvelez cette année votre soutien au Prix de la Nouvelle humoristique et nous vous en remercions. En tant que membre du comité de pré-sélection des nouvelles (500 pages reçues !) de l'an dernier, qu'avez-vous retenu de l'expérience ?

J’ai retrouvé les émotions que j’éprouvais lorsque je m’occupais du concours de nouvelles policières aux Noires de Pau (maison d’édition associative située dans les Pyrénées Atlantiques), il y a quelques années. Découvrir ce que des auteurs ont pu inventer et mettre en forme, pour nous toucher ou nous faire rire, c’est toujours un grand bonheur. J’ai aimé la grande diversité des nouvelles proposées et j’ai également retrouvé ce sentiment de frustration terrible de ne pouvoir choisir, au final, qu’une dizaine de nouvelles pour la sélection finale ! 

 

 

Dans La Faute à Rostro, vous consacrez vos mots aux maux de deux adolescents tout en réussissant à nous faire éclater de rire par les situations mais surtout le lexique employé. Pensez-vous que l'humour est avant tout une affaire de style ? 

Pour moi, l’humour a toujours été un élément indispensable pour faire passer les messages que j’essaie de transmettre dans mes livres. Je pars du principe qu’un évènement, aussi tragique soit-il, revêt encore plus d’importance lorsqu’il est raconté avec une certaine distance. J’ai trouvé cette distance dans l’humour. Dans La Faute à Rostro, je trouvais qu’en plus, le langage des ados collait bien avec un style humoristique.

 

Si vous deviez revenir au XVIIIème siècle, quel serait votre première action burlesque ?

Je pense que je présenterais aux gens que je rencontrerais un livre que j’adore, le « Lexik des Cités », on devrait bien se marrer…

 

En tant que membre du jury 2016, qu'attendez-vous de la lecture des nouvelles finalistes, des délibérations et de la remise des prix ?

J’attends avant tout des nouvelles qu’elles me surprennent. Pour les délibérations, je les souhaite animées, avec entartages et envolées lyriques pour défendre ses textes favoris !

 

Un sourire sur vos lèvres sera-t-il suffisant pour emporter votre adhésion ou faudra-t-il d'autres ingrédients pour obtenir l'un des trois prix décernés ?

Oui, un peu de sérieux tout de même…Il faudra des nouvelles drôles bien sûr, mais aussi un style percutant, une histoire bien structurée, une chute inattendue, une orthographe irréprochable… Aieuh !!! Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? Je fais fuir les participants ??!! Mais non, revenez, c’était pour rire… ;-) Et bonne chance à tous !

  

Un canapé sur l'Oise, recueil des nouvelles lauréates et finalistes 2015 préfacé par Philippe Jaenada président du jury de mars dernier, vient de paraître en numérique. Que conseillerez-vous aux participants du Prix 2016 pour figurer dans le recueil humoristique de l'an prochain ?

Il faut d'abord que je vous avoue quelque chose. Un truc affreux. Qui m'a mis le moral dans les chaussettes. Ce recueil, je viens de le lire d'une seule traite, et j'ai ri, j'ai été surprise, c'était parfait ! Mais pour en revenir à la question (mais non, je n'ai pas perdu le fil !!!), d'après moi, pour figurer dans le recueil, il faut avant tout être différent. J'adore cette expression d'ailleurs : ÊTRE DIFFÉRENT ! Oui, être différent, aujourd'hui, ça claque, ça pétille. Quant à moi, à l'instar de Philippe Jaenada, je m'en vais chercher une petite bouteille d'Armagnac du Gers de derrière les fagots, histoire de me donner un peu de courage, parce qu'après une première édition de ce niveau, le second jury va avoir du boulot !!!!!!!

 

Retrouvez l'actualité de Céline SANTRAN sur son site Internet.

 

Propos reueilis par Libres Plumes

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