L'interview de Benoît CAMUS

En 2015, pour la première édition du Prix de la Nouvelle humoristique présidée alors par Philippe JAENADA, Benoît CAMUS participait avec "Un thème à la con" sélectionnée en novembre parmi les nouvelles finalistes. Cette année, il a accepté de faire partie du comité de présélection qui, entre août et novembre 2016 lit la totalité des nouvelles reçues pour le Prix 2017. 


Benoït CAMUS, vous êtes auteur et vous avez participé à la première édition du Prix de la Nouvelle humoristique à partir du thème "Un canapé sur l'Oise".  Qu'avez-vous retenu de cette expérience ?

D'abord la satisfaction de voir l'humour mis à l'honneur (sus au pathos !!!) puis la grande jubilation (celle du sale gosse content de sa mauvaise blague) éprouvée pendant l'écriture, couronnée du plaisir d'être lu, notamment par Jaenada et Bartelt, références (s'il en est) en la matière. 

 

Cette année, vous réitérez l'expérience mais sous un autre angle, en faisant partie du Comité de présélection qui a la lourde tâche de lire les 102 nouvelles arrivées. Comment abordez-vous cette lecture ? 

Avec le plus grand sérieux (si si !)... et la volonté de donner sa chance à chaque texte en me mettant pour chacun dans les meilleures dispositions et un état de réceptivité proche de celui de l'Ohio.

 

En tant que nouvelliste appréciant l'humour, quels seront les critères pour vous séduire ?

D'abord que la forme soit un minimum correcte/maîtrisée (question de respect pour le lecteur !) avec une prime pour les "plumes" et puis... que ça me fasse rire (sachant que ce qui me fait rire ne fait pas forcément rire les autres...) !

 

Pour cette édition, les nouvelles reçues vous les préféreriez à l'humour léger, noir, profond ou les trois à la fois ?

Je suis très ouvert, question poilade. Tout le monde a ses chances, même si j'avoue un faible pour le loufoque ou le nonsense (mais l'exercice est d'équilibriste). 

 

Jean-Louis Fournier, président du jury 2017. La présence de ce grand écrivain à l'humour noir aura-t-elle une influence sur vos choix ?

Non, je me prononcerai sans me demander si telle ou telle nouvelle est mieux susceptible de lui plaire (à ce jeu, je risque fort de me mettre un doigt dans l'oeil) d'autant qu'on est souvent séduit par des textes très différents de ceux que l'on écrit. 

 

Il est vrai que pour lire, un doigt dans l’œil c'est gênant. Merci Benoît et bonne lecture !

Retrouvez Benoît CAMUS, sa vie, son oeuvre sur Auteur et boule de blog.

 

Propos recueillis par Libres Plumes