Lauréate 2016, Yolaine Dippenweiler revient sur son 1e Prix de la Nouvelle humoristique

Le 13 mars 2016, Yolaine Dippenweiler recevait le 1e prix de la Nouvelle humoristique francophone 2016 décerné par Romain Puértolas accompagné d'autres auteurs.

Dans un interview, elle revient sur cette journée de découverte, d'attente et de joie mais aussi sur ce qui l'a incité à participer en 2015 pour le prix 2016.


Yolaine DIPPENWEILER, votre nouvelle "Les révoltés du Bounty sans Marlon Brando et avec Suri Cruise, fille (unique) de Tom Cruise" est la grande lauréate du Prix 2016 de la Nouvelle humoristique francophone décerné le 13 mars 2016. Qu'avez-vous ressenti à l'annonce de cette distinction et surtout qu'avez-vous pensé de ce concours, du thème et de la remise des prix au château de Méry-sur-Oise ? 

Au début je n’y croyais pas. Quand mon texte a été lu à haute voix, je n’y croyais toujours pas, ma sœur me disait : « ils ne le liraient pas à haute voix si c’était le texte le plus nul qu’ils aient reçu, ils n’ont pas que ça à faire ! » C’est seulement au moment de l’annonce officielle que j’ai compris ! J’ai vraiment passé une très bonne journée dans un cadre superbe et le prix a été la cerise sur le « château » ! 

 

Quel a été le déclencheur de votre inspiration pour cette nouvelle qui vient d'être publiée dans le recueil préfacé par Romain PUÉRTOLAS, Votre star préférée se réveille au XVIIIe siècle ?  

Je voulais quelque chose d’un peu original. Je ne maîtrise pas assez l’histoire de France au XVIIIe, du coup la Révolution ne me tentait pas trop ; par contre je suis passionnée par la mutinerie du Bounty, et je me suis dit que j’aimerais essayer de ré-écrire cette « histoire ». Et que pourrait-il arriver de pire sur un bateau de la marine anglaise du 18ème rongé par le scorbut et l’illettrisme que d’y lâcher une gamine américaine un peu snob (mais attachante). En semant la zizanie grâce à des quiproquos, elle devient la cause même de la mutinerie.

 

En tant que lauréate vous siégerez à côté de Jean-Louis FOURNIER et des autres éminents écrivains du jury lors des délibérations de mars 2017. Comment imaginez-vous ce moment ? 

J’imagine que chacun défendra son petit chouchou et que cela va donner un joyeux tintamarre, mais il faudra bien qu’on se décide sur un(e) ou une gagnant(e) ! Mais je soutiendrai mon préféré bec et ongles, il/elle peut d’ores et déjà compter  là-dessus !

 

Le thème de cette année "Dans la vie, il y a deux périodes : la première on attend les catastrophes, la seconde, elles arrivent. " vous inspire quoi ? 

C’est une citation qui ouvre sur plein de possibilités. Qu’est-ce que c’est exactement, une catastrophe ? Parfois de toutes petites choses peuvent avoir des conséquences désastreuses mais surtout ce qui m’intrigue c’est qu’on puisse « attendre » une catastrophe … (et non pas « s’y attendre »). C’est qu’on est tellement loufoque et bizarre qu’on « attend » une catastrophe comme d’autres attendent un miracle… Il y a matière à faire quelque chose de bien barré !

 

Pour séduire et faire rire le jury, suite à votre expérience, que conseilleriez-vous aux auteurs participants à l'édition 2017

Je pense qu’il faut avoir une approche un peu originale, décalée, inattendue. En tout cas, moi c’est ce que j’aimerais trouver dans un texte ! Qu’on m’embarque dans un monde complètement déjanté. Et bien sûr, que ce soit drôle…

 

Propos recueillis par Libres Plumes


Retrouvez la nouvelle de Yolaine DIPPENWEILER et des autres lauréats et finalistes dans le recueil

du Prix de la Nouvelle humoristique 2016

préfacé par Romain PUÉRTOLAS.

Votre star préférée se réveille au XVIIIème siècle, préfacé par Romain Puértolas